Des experts du luminaire à votre service

Rencontre Design – Maximum


Armand, Alban, bonjour ! Pouvez-vous nous présenter Maximum en quelques mots et nous dire comment est né ce projet ? 

Chez Maximum, nous fabriquons du mobilier en série en utilisant les pertes de matières générées par d’autres productions.

Chutes, pré-séries, ratés, pièces de calage, marges d’erreur, purges, déclassements, excédents, les raisons pour que de la matière soit perdue au cours d’un processus industriel sont variées, mais toute ligne de production rejette de la matière première lors de ses différentes étapes.

Nos partenaires fabriquant toujours le même produit, ils génèrent par conséquent toujours la même matière de manière quotidienne, systématique et récurrente. Cette sérialité du déchet nous permet de produire nos meubles en séries illimités et d’offrir ainsi à nos partenaires une solution pérenne de valorisation de leurs déchets. 

Maximum est né de cette volonté d’industrialisation de l’upcycling pour en faire une solution performante de valorisation.

Fondateurs Maximum

Quelle place occupe l’éco-responsabilité au sein de votre marque ?

C’est le point de départ de notre travail. Nous pensons qu’une démarche environnementale réussie doit être pensée dès le fondement de chaque projet.

Maximum a été créé avec l’objectif est de mettre en place une chaîne de production dépolluante, qui vide les bennes en redonnant de la valeur à une matière qui est considérée comme déchet, parfois simplement parce qu’elle est du mauvais côté de la scie.

Lorsque nous créons des nouveaux meubles, nous cherchons systématiquement à exploiter la plus grande part possible de la matière et à la transformer en un nouvel objet avec le moins d’étapes possible. Le tout sans faire de concession sur le design.

Polix neon Maximum

Comment a été accueilli votre démarche par les professionnels du secteur industriel ?

À nos débuts, en 2015, entre le projet naissant et de la démarche écologique par encore autant intégrés qu’aujourd’hui, il était plus difficile de visiter des usines afin de voir “les déchets”. Mais un certain nombre d’industriels ont joué le jeu et fait preuve de bonne volonté, une impulsion qui est nécessaire pour faire bouger les choses.

Alors, on a pu visiter les usines, recenser les rebuts récurrents, et c’est aussi grâce à cette bonne volonté qu’ils ont accepté de changer quelques-uns de leurs processus, sans promesse de gain. Changer leurs habitudes, même par un simple bac de tri pour les déchets qui nous intéressent, peut demander beaucoup d’énergie lorsque les processus sont rodés. 

poudre polix Maximum
Luminaire Polix Maximum

 Quel a été le premier projet sur lequel vous avez travaillé ?

Les deux premiers projets sont le Gravêne et la Clavex, qui ont évolués en simultané.

 Pouvez-vous nous en dire plus sur le processus de fabrication de vos objets, vos méthodes de travail et les outils que vous utilisez ?

Nous cherchons à simplifier le plus possible nos processus pour différentes raisons. Cela permet de produire de plus grand volume, plus facilement et en consommant moins d’énergie. Cela pousse aussi au moment de la conception à penser à toutes les facettes de la matière que l’on récupère. Certains produits, comme le Rotoman, ont même été pensés à partir des tests existant des industriels.

Il a suffi de rajouter quatre pieds au moule des tests plastique de l’industriel pour qu’il produise un tabouret à chaque fois qu’il lançait une nouvelle production. On s’insère alors tout simplement dans sa production. Sinon, nous avons des extrudeuses pour mouler le plastique des Gravêne et des machines relativement simples pour le reste de l’usinage. L’un des enjeux a été la fabrication et l’adaptation de machines, car notre matière première n’est pas une matière standard du marché. Il fallait donc penser les processus et créer des machines en fonction.

Processus de fabrication Mximum

Quels matériaux peut-on retrouver dans votre collection de lampes Polix ?

La Polix revalorise des tubes néons hors d’usage, qu’elle utilise comme abat-jour. Le reste de la structure est fait en polystyrène sur expansé (les chutes de l’industriel sont moulées à nouveau) et d’un méplat d’acier. L’industriel cale ces fines lignes entre les formes d’acier qu’il découpe au laser.

Comment imaginez-vous le design de demain ?

Le design de demain passera certainement par une vision long-termiste : comment créer des objets qui durent dans le temps, qui soit démontable, modifiables, avec des pièces remplaçables et des matériaux qui se recyclent. Nous pensons aussi qu’il gagnera à puiser dans la matière existante des autres industries, c’est une source de créativité important de cela permet d’éviter de détruire nos sols et épuiser encore plus nos ressources.

tubes de néon Polix Maximum
Produits Maximum

Un projet ou des nouvelles collections à venir à nous partager ?

Une nouvelle collection, un nouveau matériau arrive bientôt, mais tout est encore un peu secret ! 

Merci !